Il n’y a pas de succès sans bonheur

Si vous souhaitez savoir ce qui arrive à quelqu’un qui néglige totalement la loi sur laquelle est fondée la philosophie de la Règle d’Or, repérez une personne de votre entourage qui vit dans le seul but exclusif d’accumuler des richesses et qui n’a aucune scrupule de conscience quant à la manière utilisée pour atteindre son objectif.

Étudiez cette personne et vous verrez que son âme est dépourvue de chaleur humaine ; il n’y a aucune bonté dans ses mots et aucune bienveillance sur son visage. Il est devenu l’esclave de son propre désir de s’enrichir. Il est trop occupé pour pouvoir jouir de la vie et trop égoïste pour vouloir aider les autres à en jouir. Il marche, parle et respire mais il n’est qu’un robot humain. Et pourtant, nombreux sont ceux qui envient un tel homme et qui rêvent de pouvoir occuper sa position, croyant stupidement qu’il a atteint le succès.

Il ne peut jamais y avoir de succès sans bonheur et personne ne peut être heureux sans rendre les autres heureux. De plus, cet acte doit être volontaire et avoir comme seul but de mettre du soleil dans le coeur de ceux qui sont lourdement accablés par les fardeaux.

George D. Herron avait à l’esprit la loi sur laquelle la philosophie de la Règle d’Or est fondée quand il a affirmé :

“Nous avons beaucoup parlé de la confrérie à venir ; mais la confrérie a toujours été présente dans notre vie, bien avant qu’elle ne devienne un sentiment moderne et inspiré. Seulement, nous étions confrères dans l’esclavage et dans le tourment, dans l’ignorance et dans sa perdition, dans la maladie, la guerre et la misère, dans la prostitution et l’hypocrisie.

“Ce qui arrive à l’un d’entre nous arrivera tôt ou tard à nous tous. Nous avons toujours été inévitablement entraînés vers un destin commun. Le monde a constamment tendance à se mettre au niveau de l’individu inférieur ; et cet individu inférieur est le dirigeant réel du monde, il l’étreint à sa poitrine et l’entraîne dans sa mort.

“Vous ne le pensez pas mais c’est la vérité. Car s’il y avait un moyen qui permettrait à certains d’entre nous d’être libre sans dépendre des autres, d’avoir le paradis au lieu de l’enfer, d’échapper aux maladies, aux dangers, aux misères et aux besognes, alors notre monde serait en effet perdu et condamné.

“Mais puisque les gens n’ont jamais été capables de se dissocier des souffrances et des maux des autres, puisque l’histoire nous démontre clairement que nous ne pouvons échapper à la confrérie, puisque notre vie entière nous enseigne que nous devons constamment choisir entre la confrérie de la souffrance et la confrérie de la joie, il ne nous reste, donc, qu’à choisir la confrérie d’un monde coopératif, avec toutes les conséquences qui en découlent – les fruits del’amouretde la liberté.”  

La guerre mondiale nous a conduits à une époque d’effort commun par lequel la loi du “vivre et laisser vivre” surgit comme une étoile brillante pour nous guider dans nos rapports avec les autres.

Ce grand appel universel pour un effort commun prend des formes diverses, parmi lesquelles Rotary Clubs, Kiwanis Clubs, Lions Clubs et de nombreux autres clubs de déjeuner qui réunissent des gens dans un esprit de relations amicales, car ces clubs marquent le début d’une époque de compétition amicale dans les affaires. La prochaine étape sera une alliance plus étroite entre tous ces clubs dans un esprit évident de coopération amicale.

La tentative de Woodrow Wilson et de ses contemporains d’établir la Ligue des Nations, suivie des efforts de Warren G. Harding de soutenir la même cause sous le nom de Tribunal International, ont marqué la première tentative dans l’histoire du monde de rendre la Règle d’Or efficace en tant que point de rencontre pour toutes les nations du monde.

On ne peut éviter le fait que le monde soit conscient de la vérité déclarée par George D. Herron : “Nous choisissons constamment entre la confrérie de la souffrance et la confrérie de la joie.”

La guerre mondiale nous a appris – ou plutôt nous a contraints – à admettre que si une partie du monde souffre, le monde entier en sera affecté. J’attire votre attention sur ces faits, non pas dans le but de vous faire un discours sur la morale mais pour que vous vous concentriez sur la loi fondamentale grâce à laquelle ces changements se sont produits.

Depuis plus de 4 000 ans, le monde a réfléchi à la philosophie de la Règle d’Or et cette réflexion est à présent mise en pratique pour le bénéfice de ceux qui l’ont appliquée.

Bien que l’étudiant de ce cours soit surtout intéressé par le succès matériel mesurable en euros, il semble quand même approprié de suggérer à tous ceux qui pourront en profiter de faire se conformer leur philosophie d’entreprise à ce changement radical vers la coopération qui se produit actuellement dans le monde entier.

Si vous saisissez la signification du formidable changement survenu dans le monde depuis la fin de la deuxième guerre mondiale, ainsi que le sens de tous ces clubs et d’autres rassemblements similaires qui réunissent hommes et femmes dans un esprit de coopération amicale, vous réaliserez certainement que c’est le moment propice pour en profiter en adoptant cet esprit de coopération amicale comme base de votre propre philosophie d’entreprise et professionnelle.

Autrement dit, il doit être évident pour tous ceux qui désirent penser correctement que ne pas choisir la Règle d’Or comme fondement de leur philosophie d’entreprise et professionnelle équivaut à un suicide économique.