Les scientifiques cognitifs possèdent différentes manières de comprendre et d’expliquer le fonctionnement de l’esprit. Sous ces différentes approches résident la présomption que toute activité de l’esprit implique la transformation des informations par une série de processus qui se dessine sur les modèles mentaux existants ou des connaissances de représentations.
Souvent, une analogie est réalisée entre esprit humain et ordinateur, une des nombreuses métaphores possibles et une des plus communément utilisée. Il est souvent dit que l’esprit est un super ordinateur – plus important, meilleur et plus efficace que n’importe quel ordinateur existant. Tout comme n’importe quel ordinateur peut lire différents programmes, l’être humain peut réaliser différents comportements. Ordinateur et esprit humain emmagasinent les dossiers et programmes dans leurs mémoires jusqu’à ce qu’ils soient nécessaires. Dans les ordinateurs, ces programmes servent à écrire des documents, surfer sur Internet, jouer à des jeux vidéos et bien plus. Par analogie, les programmes stockés dans l’esprit humain sont ceux qui nous servent à cuisiner, jouer au tennis, laver la vaisselle, chanter, danser et bien d’autres choses également.
Les ordinateurs génèrent des milliers et des milliers d’informations via le traitement des données brutes que l’utilisateur y entre. L’esprit humain n’est pas différent du tout. Pour une vue plus claire, prenons pour exemple le procédé par lequel un moteur de recherche fonctionne. Dans le cyberespace, quelqu’un peut chercher un sujet particulier sans même se lever de son siège. Tout ce qu’il a à faire est d’ouvrir un moteur de recherche, taper les termes du sujet qu’il recherche et attendre les résultats produits par le moteur. Des sujets simples et communs comme amour, la Terre, Mc Donald’s, etc., que vous pouvez rechercher, peuvent produire des millions de résultats. Certains sont utiles et conformes à ce que vous cherchez vraiment, d’autres sont insignifiants et ne se concentrent pas principalement sur le sujet.
À la manière des ordinateurs, spécialement les moteurs de recherche sur Internet, l’esprit génère également des pensées et des idées de cette manière – rapide et simple, énormément de résultats – mais avec des complications. Nous ne pouvons jamais demander à un moteur de recherche de lister uniquement ce dont nous avons besoin, le plus approprié, et de négliger ce qui ne répond pas à ce que nous recherchons. De la même manière, des pensées utiles et inutiles nous viendront toujours à l’esprit. Nous ne pouvons jamais l’éviter, mais nous pouvons toujours les vérifier une par une et les classer en pensées positives ou négatives.
Considérez une situation où vous voulez acheter un cadeau pour l’anniversaire de votre grand-mère, mais que vous n’avez pas d’argent. En utilisant votre esprit, vous pensez aux différentes manières de gagner de l’argent. Après un moment, voici ce que vous aurez pensé :
- Effectuer une course pour quelqu’un qui vous paiera
- Demander de l’argent à maman ou papa
- Voler de l’argent à maman ou papa
- Vendre les choses que vous n’utilisez plus
- Vendre les choses appartenant à vos frères et sœurs
- Mendier de l’argent dans le métro
- Postuler pour un travail à mi-temps
- Demander de l’argent à vos amis
- Emprunter de l’argent à vos amis
- Participer à un concours où le prix est de l’argent
- Jouer à des jeux d’argent, à la loterie
Comme nous l’avons mentionné plus tôt, l’esprit produira toutes sortes de choses – bonnes ou mauvaise, bien ou mal – et nous ne pouvons jamais l’éviter. Ce que nous pouvons faire est de les organiser selon leur niveau de rectitude : Quelles sont les manières bonnes et décentes de gagner de l’argent ? Le meilleur moyen ? Un meilleur moyen ? Essayons maintenant de résoudre ce dilemme et d’utiliser notre esprit pour ce faire.
Parmi les idées générées par l’esprit, tel qu’effectuer une course pour quelqu’un, demander de l’argent à ses parents, vendre les choses que vous n’utilisez plus, postuler pour un travail à mi-temps, emprunter de l’argent et participer un concours, sont des choses que nous pouvons classer comme moyens propres et acceptables pour obtenir de l’argent. Ces pensées sont ce que nous appelons des pensées positives. D’un autre côté, voler de l’argent, vendre des choses qui ne nous appartiennent pas, mendier, demander de l’argent aux autres et jouer à des jeux d’argent sont des solutions inappropriées et inacceptables. Elles sont considérées comme des pensées négatives.
Dans l’esprit, les pensées positives et les pensées négatives sont toujours en conflit. Celles qui l’emportent sont affichées à travers nos actes et notre comportement. Dans l’exemple ci-dessus, si vous faites quelque chose « de propre et d’acceptable », les pensées positives vaincront les pensées négatives. Par ailleurs, si vous faites quelque chose d’inapproprié et d’inacceptable, les pensées négatives vaincront les pensées positives.
Pensées positives
Être « Positif » peut être décrit comme étant « confiant, optimiste et concentré sur les bonnes choses plutôt que les mauvaises. » Par conséquent, les pensées positives sont des ensembles d’idées de l’esprit qui procurent confiance, optimisme et concentration. Avec plus de pensées positives, gérer les problèmes comme se faire des amis, trouver le véritable amour ou atteindre des buts ne sera pas si difficile que ça. Il y aura toujours ce qui est appelé « esprit de combat » pour annihiler toute peur et chasser tout sentiment d’insécurité créant des problèmes.
De simples « je peux » et « je suis » peuvent être un excellent moyen d’enclencher les pensées positives. Une pensée positive peut inclure : « Je suis intelligent. Je suis ouvert à de nouvelles idées et connaissances », « je peux me démarquer de la foule, non pas avec mon apparence, mais avec mon sourire » et « je peux être remarqué par quelqu’un même si je ne sors jamais de plaisanterie. » Il est simple de remplir nos esprits de pensées positives. Après tout, la plupart des choses dans ce monde sont relatives.
Pensées négatives
« Négatif », l’opposé de positif signifie « être pessimiste ou avoir des tendances de perspective indésirables ». Pour parler des idées générées dans l’esprit, ce sont des idées non constructives qui découragent un individu à être quelqu’un ou à faire quelque chose. Elles le tirent vers le bas pour qu’il ne croie pas en lui ou en ce qu’il est capable de faire. Cela commence par des notions simples, puis se traduit par de faux principes dus à des expériences désagréables, jusqu’à prendre le contrôle et conquérir tout l’état d’esprit. Il est déjà mauvais de posséder ces pensées, mais ne pas les surmonter est encore pire.
Habituellement, ces pensées négatives sont observables chez les gens ayant des expressions telles que « je ne suis bon à rien. En science, en math, en français, dans mon travail, peu importe ; je n’y arrive pas ». Ou « je ne peux pas l’aborder, je suis trop timide ». Ou « si je fais une erreur, mon patron me tuera ».
Non, pas, ne pas, ne pas pouvoir, et si – ce sont les manifestations communes de pensées négatives. C’est comme si elles avaient pour fonction de construire un mur entre vous et ce que vous voudriez atteindre, vous empêchant de faire quoi que ce soit avant même d’avoir essayé. C’est ainsi que les pensées négatives peuvent être maléfiques.
L’affrontement entre pensées positives et négatives
Le concept de positif et négatif existe dans beaucoup de domaines. Et dans chacun, ils s’opposent l’un à l’autre. Ils sont en conflit permanent. Les expressions positives déclarent affirmations et acceptations de quelque chose dit au préalable alors que les expressions négatives expriment désaccords et différences d’opinion dans le discours.
En mathématiques, les concepts positifs et négatifs existent également, ils réfèrent à des nombres entiers. Les entiers positifs sont des nombres supérieurs à 0, situés à droite de la ligne des chiffres, qui continuent à augmenter la valeur. D’autre part, les entiers négatifs sont l’exact opposé des entiers positifs – nombres inférieurs à 0, situés à gauche et avec une valeur décroissante.
La loi, la physique, la photographie, la logique, la biologie et l’électricité, etc., sont d’autres domaines où le conflit entre positivité et négativité est observable. Plus important, ces conflits sont abondamment discutés dans le domaine de la science cognitive – l’affrontement entre les pensées positives et négatives.
Comme nous l’avons mentionné plus tôt, notre esprit est sans limites lorsqu’il s’agit de générer des pensées. Il produit toutes les idées dont nous avons besoin. De la même manière qu’un moteur de recherche, lorsque nous souhaitons trouver une réponse à un problème, il fera une liste de toutes les solutions, sans tenir compte si elles sont cohérentes ou pas, acceptable ou inacceptable. C’est ici que commence l’affrontement. C’est comme si la pensée positive « oui, je peux » et la pensée négative « non, je ne peux pas » entraient en compétition pour savoir qui remportera le combat pour être déclaré vainqueur. La récompense serait la transformation de cette pensée en acte.
Pour savoir si une personne excellera lors de l’examen de mathématique du lendemain, l’esprit travaille en répondant hypothétiquement à la question. Manifestement, il y a deux pensées possibles : « oui, j’en suis capable » et « non, je n’y arriverais pas ». Si par exemple, l’esprit choisit la pensée négative, l’acte de la personne sera de passer son examen le lendemain tout simplement. Toujours hypothétiquement, si l’esprit choisit la pensée positive, la personne devra réaliser plusieurs tâches. Elle devra tout mettre en oeuvre pour accomplir son objectif. Il lui faudra donc réviser ses leçons, lire et s’entraîner avec des exercices. Cela doit être réalisé afin d’exceller lors de l’examen.
En comparant les tâches que la personne aurait à effectuer selon les différentes solutions disponibles, la pensée positive mène à une situation plus complexe que la pensée négative. C’est ce que la personne devra mesurer intensément. Choisira-t-elle la pensée de ne pas exceller à l’examen, sans le tracas des révisions ou avec la pensée qu’elle excellera, mais avec toutes les préparations nécessaires ? Et vous ? Que dit votre esprit ? C’est, de manière pratique, le conflit entre pensées positives et négatives qui se déroule dans notre esprit et que nous devons essayer de résoudre.
Tout mettre en actes est l’unique moyen de savoir quelle pensée a gagné l’affrontement. Si la personne n’a rien fait jusqu’au jour de l’examen, il est clair que la pensée négative l’a convaincu de ne pas étudier puisqu’elle n’est pas capable d’exceller. De l’autre côté, si elle a révisé, lu et résolu des exercices avant le jour de l’examen, la pensée positive l’a conduit à penser qu’elle pouvait exceller. C’est pourquoi elle a effectué cet effort supplémentaire pour atteindre son objectif.
C’est à partir d’ici que nous pouvons conclure que la manière dont nous agissons et nous nous comportons est le résultat de nos pensées et de notre foi en nous. Le type de pensées que notre esprit transporte et traite chaque jour est évident à travers nos actes quotidiens. S’il faut travailler sur quelque chose, ce ne sont pas nos actes, mais nos pensées qui créent ces actes
Guido SAVERIO – Coach DP