L’influence de l’éducation reçue

“J’aurais préféré ne jamais entendre parler de cette histoire de prière”, dit le client gêné.

“Pourquoi ?”

“Parce que je veux l’argent que cet endroit pourrait m’apporter. Mais on m’a enseigné aussi la Bible quand j’étais jeune et je ne pourrais pas aller à l’encontre de ce que vous m’avez raconté. Ç’aurait été mieux si vous n’aviez pas entendu un seul mot de cette prière. D’habitude, je n’écoute même pas les pétitions qui ne me soient pas adressées directement.”

L’avocat sourit.

“Cher Monsieur, vous vous trompez encore. Cette pétition nous a été adressée à tous les deux. C’est Dieu Tout Puissant qui l’a voulu ainsi. Je me souviens que ma vieille mère avait l’habitude de chanter ‘Dieu agit de façon mystérieuse’.”

“Eh bien, ma mère chantait aussi ce même chant”, déclara le demandeur pendant qu’il retournait entre ses mains les documents de sa demande. “Vous pouvez appeler le vieil homme et sa femme demain matin si vous le voulez pour leur dire que l’affaire est résolue.”

“D’une façon mystérieuse”, ajouta l’avocat, souriant.

Il est impossible d’atteindre le succès sans l’aide de la prière

Ni cette leçon ni le cours dont elle fait partie n’est basé sur un recours aux sentiments émouvants, mais il est vrai que le succès,dans sa forme la plus haute et la plus noble, permet en fin de compte de considérer tous les rapports humains avec un sentiment d’émotion profonde, comme ce que cet avocat a ressenti quand il a entendu la prière du vieil homme.

Cette idée n’est peut-être plus à la mode mais d’une façon ou d’une autre je crois fermement que personne ne peut atteindre le succès dans sa forme la plus noble sans l’aide d’une prière sincère !

La prière est la clé qui permet d’ouvrir la porte secrète mentionnée dans la leçon sur la Pensée Précise.

En cette époque des affaires mondaines, quand la majorité des gens se concentrent sur l’accumulation de richesses ou sur la lutte pour la simple existence, on oublie facilement et presque naturellement le pouvoir de la prière fervente.

Je ne dis pas que vous devriez utiliser la prière comme un moyen de résoudre vos problèmes quotidiens immédiats. Non, je ne vais pas affirmer cela dans un cours destiné aux personnes qui sont à la recherche de la route vers le succès mesuré en euros ; mais je me permets de vous suggérer d’essayer la prière si les autres chemins ne vous ont pas mené au succès voulu.

Le miracle d’une chanson

Trente hommes aux yeux rouges et aux cheveux ébouriffés étaient alignés devant le juge du tribunal de police de San Francisco. C’était la compagnie matinale habituelle des ivrognes et des rebelles.

Certains d’entre eux étaient vieux et endurcis dans le vice ; d’autres restaient la tête baissée par honte. Quand le désordre momentané provoqué par l’arrivée des prisonniers fut calmé, une chose étrange se passa. Une voix puissante et claire, venue d’en bas se mit à chanter :

“Cette nuit pendant mon somme

J’ai fait un si beau rêve

Cette nuit !”

Cette nuit-là, pour eux tous, ç’avait été un cauchemar ou un ahurissement d’ivrognes. La chanson était un tel contraste à la réalité que tout le monde fut choqué par l’idée qu’elle suggérait.

“Je m’assis dans le vieux Jérusalem

Là-bas, a côté du Temple,” continua la chanson.

Le juge s’arrêta. Il eut un regard interrogateur. Un ancien membre d’une célèbre compagnie d’opéra, connue dans tout le pays, attendait d’être jugé pour contrefaçon. C’était lui qui chantait dans sa cellule.

Entre temps, la chanson continua et chaque homme de la ligne éprouva de l’émotion. Un ou deux se mirent à genoux. Un garçon à la fin de la ligne, après un effort désespéré pour garder son sang froid, adossé contre le mur, enterra son visage entre ses bras joints et sanglota :

“Ô mère, ô mère”

Ses sanglots perçaient le cœur de tous ceux qui les écoutaient et la chanson qui montait dans tout le tribunal se fondait dans le silence. Finalement, un homme protesta :

“Monsieur le Juge, dit-il, devons-nous nous soumettre à cela ? Nous sommes ici pour entendre nos peines prononcées, c’est tout.” Et il se mit à sangloter à son tour.

Il était impossible de continuer à traiter les affaires juridiques. Cependant, la Cour ne donna aucun ordre d’arrêter la chanson. Le sergent de police qui s’efforçait de garder les hommes dans la ligne fit un pas en arrière et se mit à attendre avec tous les autres. La chanson atteignit son point culminant :

“Jérusalem, Jérusalem !

Chante car la nuit s’envole !

Hosanna, dans le plus haut !

Hosanna, pour l’éternité !”

Les derniers mots résonnèrent dans une extase de la mélodie. Puis il y eut un silence. Le juge regarda le visage des hommes devant lui. Ils étaient tous touchés par la chanson. Chacun d’entre eux avait éprouvé une forte émotion.

Il n’appela pas les accusés séparément, il leur adressa quelques conseils bienveillants, après quoi, il les renvoya tous.

Personne ne fut condamné à une amende ni envoyé à la maison de correction ce matin-là. La chanson fut plus efficace que n’importe quelle peine.