Pourquoi faut-il inculquer très tôt aux enfants l’Habitude d’Économiser ?

De nos jours, il y a de plus en plus de magasins à bas prix. Cela prouve que l’un des principaux défauts de cette génération est l’HABITUDE DE DÉPENSER.

Nous sommes tous victimes de l’HABITUDE !

Malheureusement, la plupart d’entre nous ont été élevés par des parents qui n’ont aucune idée de la psychologie de l’habitude et qui n’ont jamais reçu de formation sur l’Habitude d’Économiser. Sans se rendre compte de leur erreur, la plupart aident et encouragent leurs enfants à développer l’habitude de dépenser de l’argent.

Les habitudes de notre tendre enfance nous accompagneront toute notre vie.

En effet, il est vraiment chanceux l’enfant dont les parents lui inculquent l’Habitude d’Économiser car ils ont compris que cette habitude est essentielle pour construire un caractère solide.

C’est un entraînement qui apporte de riches récompenses.

Donnez à une personne ordinaire 100 € qu’elle n’attendait pas à recevoir, et qu’en fera-t-elle ? Eh bien, elle commencera à réfléchir comment elle pourra DÉPENSER cet argent. Des dizaines de choses dont elle a besoin ou dont elle PENSE avoir besoin lui passeraient par la tête, mais il est presque sûr qu’elle ne pensera jamais à placer cette somme sur un compte d’épargne (à moins qu’elle n’ait déjà acquis l’Habitude d’Économiser). Avant la tombée de la nuit, elle aura dépensé les 100 €, ou, tout au moins, elle aura décidé comment les DÉPENSER, entretenant davantage ainsi la mauvaise Habitude de Dépenser.

Nos sommes gouvernés par nos habitudes !

Ouvrir un compte d’épargne et l’alimenter régulièrement exigent de la force de caractère, de la détermination et de la capacité à prendre une DÉCISION ferme.

Comment savoir à l’avance si vous pourrez ou non atteindre l’indépendance financière ?

Il existe une règle à partir de laquelle n’importe qui peut déterminer à l’avance si, un jour, il pourra ou non jouir de l’indépendance financière que tout le monde désire. Cette règle n’a absolument rien à voir avec la somme qu’on gagne.

Voici la règle en question :

Tous ceux qui adoptent l’Habitude d’Économiser systématiquement un pourcentage déterminé de leurs revenus sont quasiment sûrs d’atteindre l’indépendance financière. Par contre, ceux qui n’économisent rien ne connaîtront certainement jamais la liberté financière, quel que soit le montant de leurs revenus, à moins d’hériter d’une très grosse somme d’argent impossible à épuiser. Mais cette éventualité est très peu probable et vous ne pouvez pas compter sur le fait qu’un tel miracle puisse vous arriver.

Pendant près de 25 ans, j’ai analysé la vie de nombreuses personnes à travers la France et dans bien d’autres pays. J’ai alors découvert comment ils vivent, pourquoi certains d’entre eux ont échoué pendant que d’autres ont réussi, et les raisons de leur échec ou de leur réussite.

Parmi ces personnes, il y a des gens qui gèrent des millions ou des milliards d’euros et qui possèdent réellement beaucoup d’argent qu’ils ont acquis. Il y a également ceux qui avaient des millions mais qui ont tout perdu et se trouvent à présent sans un sou.

Nous allons décrire quelques-unes des habitudes de ces personnes afin de vous montrer à quel point la loi de l’habitude devient une sorte de pivot autour duquel tourne le succès ou l’échec, et pourquoi personne ne peut atteindre l’indépendance financière sans développer l’habitude d’ÉCONOMISER SYSTÉMATIQUEMENT.

Nous allons commencer par l’histoire d’un homme
– racontée avec ses propres mots – qui avait gagné un million d’euros dans le domaine de la publicité, mais qui, aujourd’hui, n’a plus aucune preuve de ses efforts.

Cette histoire est vraie dans tous ses détails et nous l’avons incluse dans cette leçon parce que son auteur aimerait faire connaître ses erreurs afin que les autres puissent les éviter.

“J’ai gagné un million d’euros mais je n’en ai plus un seul centime”

Même s’il est difficile et humiliant d’admettre publiquement une telle erreur qui est la cause de beaucoup d’ennuis de ma vie actuelle, j’ai décidé de le faire car cela pourrait aider les autres.

Je vais vous avouer comment j’ai laissé s’échapper tout l’argent que j’avais gagné, environ un million d’euros. J’ai accumulé cette somme grâce à mon travail dans le domaine de la publicité, excepté quelques milliers d’euros obtenus jusqu’à l’âge de 25 ans en enseignant dans des écoles de campagne et en écrivant des articles dans des journaux et magazines hebdomadaires.

Je ne regrette pas une seule minute d’avoir dépensé énormément d’argent car cela m’a permis de passer beaucoup de moments heureux avec ma famille et mes amis.

Mon seul regret est que j’ai tout dépensé, et même plus. Pourtant, j’aurais pu économiser facilement 10 % de cette somme, soit 100.000 euros. Si j’avais placé 100.000 euros sur un compte d’épargne, j’aurais certainement le sentiment d’être riche aujourd’hui et je n’aurais pas de dettes.

En fait, je n’ai jamais souhaité accumuler de l’argent pour l’amour de l’argent.

Enseigner dans des écoles et écrire des articles m’ont apporté des soucis et des responsabilités, mais je les faisais avec optimisme.

Je me suis marié à l’âge de 21 ans, avec la bénédiction des 2 familles, qui croyaient profondément en la doctrine enseignée par Henry Ward Breecher, selon laquelle “les mariages précoces sont des mariages vertueux.”

Seulement 1 mois et 1 jour après mon mariage, mon père est décédé tragiquement, asphyxié par le gaz de charbon. Il était éducateur toute sa vie – l’un des meilleurs – mais il n’avait rien amassé.

Après sa mort, notre famille a donc dû se débrouiller.

Ma femme et moi vivions ensemble avec ma mère et ma seule sœur. Excepté le vide laissé par la disparition de mon père, nous menions une vie heureuse, même s’il était difficile de joindre les deux bouts.

Ma mère, qui était exceptionnellement talentueuse et débrouillarde (elle avait enseigné avec mon père jusqu’à ma naissance), a décidé de partager notre maison avec un couple marié, amis de la famille. Ils sont venus vivre avec nous et leur loyer nous aidait à payer nos dépenses.

Plus tard, 2 autres amies riches se sont aussi installées chez nous, augmentant ainsi nos revenus.

Ma sœur contribuait très largement au revenu de la famille par l’enseignement d’une classe de maternelle dans le grand salon de notre maison. Ma femme apportait aussi sa contribution en prenant en charge la couture et la réparation des choses.

C’était une période heureuse. À la maison, personne n’était extravagant, sauf peut-être moi-même, car j’étais toujours tenté de dépenser de l’argent. J’aimais offrir des cadeaux à ma famille et divertir mes amis.

Quand notre premier enfant est né – un garçon – nous avons tous pensé que le ciel nous avait ouvert ses portes.

Mes beaux parents qui s’intéressaient toujours à notre vie et qui étaient toujours prêts à nous aider, étaient aussi très heureux de l’arrivée de leur premier petit-fils. Mon beau-frère, beaucoup plus âgé que ma femme et encore célibataire, n’a pas compris au début pourquoi nous éprouvions tous autant de joie ; mais après quelque temps, il a aussi commencé à en être fier.

Quelle différence quand un enfant arrive dans une famille !

Je vous raconte ces détails pour vous montrer combien j’ai vécu au début de ma vie d’adulte. À l’époque, je n’ai pas eu la possibilité de dépenser beaucoup d’argent, et pourtant, j’étais plus heureux que jamais.

Ce qui est étrange, c’est que l’expérience de cette période-là ne m’a pas du tout enseigné la valeur de l’argent. Si quelqu’un avait reçu une leçon pratique pour le guider dans sa vie future, ç’aurait été moi.

Mais laissez-moi vous dire combien cette première expérience m’a affecté.

La naissance de mon fils m’a donné envie de faire quelque chose qui me rapporterait plus d’argent que je n’obtenais en enseignant dans des écoles et en écrivant pour des journaux. Je ne voulais pas que ma femme, ma mère et ma sœur se sentent obligées de travailler indéfiniment pour soutenir le ménage.

Pourquoi un jeune homme grand, fort et en bonne santé, comme je l’ai toujours été, avec pas mal de talents, devrait-il se contenter d’être un rayon dans une roue ? Pourquoi ne pas être la roue toute entière et fournir à ma famille tout ce dont elle avait besoin ?

Poussé par mon désir de gagner plus d’argent, j’ai commencé à vendre des livres en plus de l’enseignement et de l’écriture d’articles. Ainsi, j’ai gagné un peu d’argent supplémentaire.

Finalement, j’ai abandonné l’enseignement pour me concentrer sur la vente de livres et sur l’écriture d’articles.

Mon nouveau travail m’a amené à Lyon. C’est là que j’ai commencé à gagner les premières grosses sommes d’argent. Je devais être loin de chez moi pour faire ce travail, mais le sacrifice en valait la peine.

En seulement quelques semaines, j’ai gagné suffisamment et j’ai pu envoyer à ma famille une somme plus importante que ma contribution totale au cours d’une année entière à l’époque où j’étais enseignant et rédacteur pour des journaux.

Après avoir exploré Lyon et les alentours, je me suis intéressé à un journal local. J’ai trouvé que le rédacteur en chef de ce journal avait besoin d’aide, alors, je l’ai contacté. Il m’a dit :

– “Mon dieu, jeune homme, comment pourrais-je vous embaucher ? Je ne gagne même pas assez d’argent pour payer mes propres dépenses !”

– “Justement” lui ai-je dit. “Je crois qu’ensemble, nous pourrons écrire un journal à succès. Voici ce que je vous propose : je vais travailler pour vous pendant une semaine pour 10 € par jour. Si, à la fin de la première semaine, vous êtes satisfait de mon travail, vous me payerez 30 € par jour la deuxième semaine ; puis, si je continue à faire un bon travail, vous me payerez 60 € par jour la troisième semaine, et ainsi de suite jusqu’à ce que le journal soit assez rentable pour que vous me payiez 500 € par semaine.”

Le patron a accepté ma proposition.

Au bout de 2 mois, j’ai commencé à toucher 500 € par semaine, ce qui était un bon salaire. Je pensais alors que j’étais sur la bonne voie pour faire de l’argent car tout ce que je voulais était d’offrir le confort à ma famille. 500 € par semaine était 4 fois plus que ce que je gagnais à l’école.

Mon travail consistait à écrire des articles (pas très brillants), faire des reportages (ordinaires), écrire et vendre des annonces publicitaires (assez réussies), faire de la relecture, collecter les paiements, etc.

Je travaillais dur 6 jours par semaine. Je pouvais le faire parce que j’étais jeune et en bonne santé et, en plus, le travail était très intéressant.

J’étais également le correspondant de plusieurs journaux du pays, et cela me rapportait en moyenne 1 500 € par mois, comme j’exerçais dans une région riche en nouvelles.

Grâce à mon travail au journal local, j’ai appris une leçon qui, par la suite, a transformé le cours de ma vie. J’ai découvert qu’on pouvait gagner beaucoup plus d’argent en vendant de l’espace publicitaire pour des journaux qu’en écrivant des articles pour eux. La publicité est très profitable.

Un jour, j’ai placé une annonce publicitaire dans ce journal local – une présentation de l’industrie alimentaire du Sud, payée par les patrons des sociétés de ce domaine. Cela nous a rapporté 30 000 €, payés comptant, que l’éditeur et moi avons partagés moitié-moitié.

Je n’avais jamais vu autant d’argent de ma vie. Imaginez ! 15 000 €, 25 % de plus que ce que je gagnais en 2 ans auparavant lorsque j’enseignais et faisais des petits travaux occasionnels.

Est-ce que j’ai pensé à économiser tout cet argent ou au moins une partie ? Eh bien non, pourquoi l’aurais-je fait ? Je pouvais faire tellement de choses pour rendre heureux ma femme, mon fils, ma mère et ma sœur que je l’ai dépensé plus vite encore que je ne l’avais gagné.

Mais, n’aurait-il pas été mieux si j’avais mis cet argent de côté pour les mauvais jours ?

Mon travail à Lyon a attiré l’attention de Marc Marteau –un correspondant à Lyon du journal La Marseillaise – qui était un exemple parfait de journaliste dont le plus grand plaisir dans la vie était de rendre service aux autres.

Marc m’a dit qu’il était temps pour moi de m’installer dans une plus grande ville. Il pensait que c’était mon devoir de me réaliser. Il m’a dit qu’il me trouverait du travail à Marseille.

Il l’a fait, et je me suis installé dans un petit village pas loin de Marseille avec ma femme et mon fils. J’étais responsable du département publicitaire d’un journal hebdomadaire.

Au début, je ne gagnais pas autant qu’à Lyon, comme j’ai dû également renoncer à ma correspondance avec les autres journaux. Mais, très vite, j’ai commencé à percevoir 25 % de plus. Le journal hebdomadaire a triplé son volume pour faire place à la publicité, et à chaque fois, je recevais une augmentation de salaire substantielle.

En plus de cela, on m’a demandé de recueillir des nouvelles sociales pour l’édition du dimanche de La Marseillaise. Le directeur de rédaction de ce journal m’a attribué un grand territoire à couvrir.

Cela occupait toutes mes nuits de la semaine, sauf le samedi. On me payait 50 € pour chaque article, mais, en moyenne, je publiais 7 articles tous les dimanches, ce qui me rapportait 350 € de plus par semaine.

Cela signifiait pour moi plus d’argent à dépenser, alors, j’en profitais. J’étais incapable de gérer mes revenus. Je laissais l’argent s’envoler comme il était venu. Je ne faisais jamais attention à mes dépenses.

Un an plus tard, on m’a prié d’intégrer l’équipe de publicité de La Marseillaise, une grande opportunité pour un jeune comme moi car cela m’a permis de recevoir de bonnes formations. En même temps, j’ai continué à collecter les nouvelles sociales et du coup, mon revenu était à peu près le même qu’au journal hebdomadaire.

Mais, très vite, mon travail a attiré l’attention de l’éditeur de la presse La Provence. Il m’a proposé de diriger le département de publicité de ce quotidien. J’ai accepté sur-le-champ.

Cela suscitait une augmentation importante de mes revenus.

Peu de temps après, ma famille s’est agrandie par la naissance de ma fille. J’ai réalisé tous mes désirs ardents depuis la naissance de mon fils et j’ai rassemblé toute ma famille sous le même toit – ma femme et nos 2 enfants, ma mère et ma sœur.

J’ai enfin réussi à soulager ma mère de ses soucis et responsabilités. Elle n’en avait plus tant qu’elle vivait. Elle est décédée à 81 ans, 25 ans après la mort de mon père. Je n’oublierai jamais ces derniers mots qu’elle m’a adressés : “Tu ne m’as jamais causé de souci depuis que tu es né, et je n’aurais jamais pu avoir plus que ce que tu m’as donné même si j’avais été la Reine d’Angleterre.”

Je gagnais 4 fois plus que mon père, instituteur. Pourtant, tout mon argent s’en est allé aussi facilement que l’eau qui coule. Mes dépenses augmentaient à chaque augmentation de mon revenu, ce qui est, je pense, normal pour la plupart des gens. Mais il n’y avait aucune bonne raison pour laisser mes dépenses dépasser mes revenus, comme je l’ai fait.

J’ai commencé à accumuler les dettes, et à partir de ce moment-là je n’arrive plus à m’en sortir. Cependant, je n’étais pas du tout préoccupé par mes dettes car je pensais que je pouvais les rembourser à tout moment. Je n’aurais jamais pensé – sauf 25 ans plus tard – que les dettes m’apporteraient des ennuis et du malheur et qu’elles me feraient perdre des amis ainsi que ma crédibilité.

Néanmoins, je dois quand même me féliciter d’une chose : c’est vrai que j’ai donné libre cours à mon plus grand défaut – dépenser l’argent aussi vite que je le gagnais, parfois même plus vite – mais je n’ai jamais cessé de travailler. J’essayais toujours de trouver plus de choses à faire et j’en ai toujours trouvées. Je passais très peu de temps avec ma famille. Chaque soir, je rentrais pour le dîner, je jouais avec les enfants jusqu’à l’heure du coucher et puis je retournais souvent au bureau pour travailler.

Des années se sont passées ainsi. Une autre fille est arrivée.

Puis, je voulais que mes filles aient un poney chacune et mon fils un cheval d’équitation.

Ensuite, j’ai pensé que j’avais besoin d’une grosse voiture de luxe pour transporter toute ma famille. J’ai alors acheté tout ça. Au lieu d’acheter une voiture simple mais spacieuse et à un prix raisonnable, j’ai dû débourser une somme astronomique. Ce caprice m’a coûté presque un quart de mon revenu annuel.

Puis, j’ai commencé à jouer au golf, à 41 ans. Je jouais de la même manière que je travaillais : de tout mon cœur. J’ai appris à jouer assez bien. Mon fils et ma fille aînée jouaient avec moi. Ils ont appris à bien jouer eux aussi. Ils aimaient le golf et dépensaient beaucoup pour ce sport. Nous avons gagné 80 prix au total.

Un jour, j’ai calculé ce que ces prix m’avaient coûté exactement. J’ai découvert que chaque trophée m’avait coûté 25 000 €, ce qui faisait un total de 450 000 € sur une période de 15 ans, c’est-à-dire 30 000 € en moyenne par an. C’était ridicule, n’est-ce pas ?

Aussi, ma femme et mes enfants passaient leurs vacances dans les Alpes l’hiver et sur la Côte d’Azur l’été. Ils allaient dans des hôtels luxueux.

Tout cela nécessitait beaucoup d’argent.

De plus, j’organisais souvent des fêtes somptueuses. Les gens pensaient que j’étais millionnaire. J’invitais souvent des groupes d’hommes d’affaires pour une journée de golf au club, puis un dîner chez moi. Ils se seraient contentés d’un dîner simple mais je préférais leur servir un repas élaboré par un grand traiteur.

Ces dîners ne coûtaient jamais moins de 100 € par personne, et il fallait également payer des musiciens pour divertir les invités. Notre salon pouvait recevoir confortablement 20 personnes et la plupart du temps, il était bien rempli.

Tout était très beau, et j’étais heureux d’être leur hôte. En effet, j’en étais très fier.

Malheureusement, mes dettes s’accumulaient très rapidement. Puis, le jour est venu où elles ont commencé à me tracasser énormément.

Un mois, j’ai invité tellement de monde au club de golf, payant leurs déjeuners, les cigares et les parcours, que ma note s’est élevée à 4 500 €.

Cela a attiré l’attention des dirigeants du club, qui étaient tous mes amis, et qui s’intéressaient à mon bien-être. Ils pensaient alors que c’était leur devoir de me dire que je dépensais beaucoup trop et ils m’ont conseillé de vérifier mes comptes.

J’étais complètement interloqué en découvrant la réalité. Du coup, j’ai envisagé sérieusement de me débarrasser de ma belle voiture – un grand sacrifice, bien sûr. Nous avons également renoncé à notre maison et avons déménagé, mais je n’ai laissé aucune dette là où j’habitais avant.

J’ai dû emprunter de l’argent pour payer mes dettes. Il était toujours facile pour moi d’obtenir tout l’argent que je voulais, en dépit de mes défauts financiers qui étaient bien connus.

Voici 2 côtés de mon expérience de la quarantaine.

En plus de dépenser de l’argent bêtement et imprudemment, j’en donnais de la même manière. Quand j’ai nettoyé mon bureau à la maison avant le déménagement, j’ai regardé le tas de factures à payer, dont le montant total s’élevait à plus de 400 000 €. C’était de l’argent donné à n’importe qui que nous avions rencontré. J’ai déchiré toutes ces factures mais je me suis rendu compte que si j’avais eu tout cet argent à ma disposition, je n’aurais pas eu un seul centime de dette.

L’un des hommes d’affaires prospères que j’avais diverti plusieurs fois a fini par m’annoncer un jour : “Michel, je ne peux plus venir à tes soirées. Tu dépenses beaucoup trop pour moi. Je ne peux pas te suivre.” Et sachez que cette affirmation venait de quelqu’un qui gagnait plus que moi !

J’aurais dû rester chez moi après avoir entendu cela mais je ne l’ai pas fait. J’ai continué à dépenser comme avant et à m’amuser stupidement sans penser à l’avenir.

Cet homme-là est actuellement l’un des vice-présidents d’une grande institution financière à Paris. Sa fortune est évaluée à plusieurs millions d’euros.

J’aurais dû écouter son conseil.

Après ma démission de La Provence, suivie d’une expérience désastreuse de 6 mois dans un autre secteur d’activité, j’ai recommencé à travailler comme journaliste, en tant que directeur de publicité au journal Le Parisien.

Même si mes dettes me tracassaient beaucoup, j’ai réalisé le meilleur travail de ma vie au Parisien et j’ai gagné beaucoup plus qu’auparavant pendant les 5 années où j’y ai travaillé.

En plus, le patron m’a donné le privilège de publier dans son journal des articles sur la publicité pendant 1 000 jours consécutifs, ce qui m’a rapporté plus de 550 000 €.

C’était un patron très généreux. Il me donnait toujours des primes lorsque je faisais des travaux qu’il trouvait inhabituels pour développer les affaires.

Au cours de cette période, j’avais tellement de dettes que pour vivre aussi bien que possible sans réduire d’un sou mes dépenses, j’empruntais de l’argent à Pierre pour rembourser Paul et à Paul pour rembourser Pierre.

Avec les 550 000 €, j’aurais pu m’acquitter de toutes mes dettes et économiser une belle somme. Mais j’ai dépensé tout cet argent facilement comme si je n’avais aucun souci.

Après Le Parisien, j’ai créé ma propre affaire dans le domaine de la publicité. J’ai réalisé de gros chiffres d’affaires pendant 7 ans. Je gagnais plus que jamais et je dépensais tout aussitôt, jusqu’à ce que mes amis aient eu assez de me prêter.

Si j’avais diminué mes dépenses de seulement 10 %, ces hommes formidables auraient été prêts à les partager moitié-moitié avec moi, c’est-à-dire que j’aurais pu leur rendre seulement 5 % et économiser les autres 5 %, car ils voulaient surtout que je retrouve ma stabilité. Ils ne se souciaient pas du tout du remboursement de leur argent.

Il y a 5 ans, j’ai fait faillite. Deux amis qui m’avaient toujours soutenu loyalement sont devenus impatients et m’ont dit ouvertement que j’avais besoin d’une leçon sévère. Ils m’ont dit mes 4 vérités. J’ai été obligé de déposer le bilan, ce qui m’a brisé le cœur.

Toutes les personnes que je connaissais se moquaient de moi. C’était vraiment stupide. Mais les commentaires n’étaient pas du tout hostiles. Tout le monde regrettait qu’un homme qui avait obtenu tant de prestige dans sa profession et qui avait gagné tant d’argent, se soit laissé entraîner dans des difficultés financières.

Fier et sensible, j’avais tellement honte que j’ai décidé de déménager en Bretagne. C’était pour moi le prochain eldorado. J’ai pensé que je pouvais amasser beaucoup d’argent en quelques années puis revenir à Paris avec plus de compétences et assez d’argent pour payer toutes mes dettes.

Pendant un certain temps, cela semblait possible mais une crise immobilière a tout gâché. Je me suis alors retrouvé de nouveau dans la ville où j’avais un grand pouvoir financier et des centaines d’amis bienfaiteurs.

Cela a été une expérience étrange.

Une chose est certaine : j’ai enfin appris une leçon. Et je crois fermement qu’un jour, j’aurai des opportunités pour me libérer de mes dettes et que mon pouvoir d’achat sera rétabli. Et quand ce moment viendra, je sais que je serai capable de vivre aussi bien qu’avant, avec 40 % de mon revenu. Puis, je diviserai les 60 % restants en deux : 30 % pour payer mes créanciers et 30 % pour l’assurance et l’épargne.

Si je laisse des pensées déprimantes ou mes soucis envahir mon esprit, je ne serai jamais capable de lutter pour m’en sortir. En plus, je serai ingrat non seulement envers Dieu pour m’avoir donné une bonne santé toute ma vie, alors que c’est la plus grande bénédiction qui existe, mais aussi envers la mémoire de mes parents, dont la bonne éducation est ancrée profondément en moi.

C’est avec une bonne santé, une foi inébranlable, une énergie inépuisable, un optimisme incessant et une confiance illimitée qu’on peut gagner ce combat même si on se rend compte tard dans la vie par où commencer. Seule la mort pourrait nous arrêter à poursuivre la bataille…

L’histoire de cet homme est semblable à celle de milliers de personnes qui n’économisent rien. La seule différence est le montant de leurs revenus. Le mode de vie, la manière de gaspiller l’argent et les motifs de dépense sont les mêmes. Cette histoire nous montre la manière de penser des dépensiers.